Les grands silures du Tarn (81)

Les présentations

Après les sandres, comment ne pas parler des silures du Tarn. Poisson emblématique et qui plus est, La rivière détient le record du plus long spécimen au monde, 2m74, capturé par un confrère guide de pêche sur le département également, Jean-Christophe Conéjéro… Vous imaginez? Il n’y a pas si longtemps que celà, c’était à peu près la taille de ma barque !

J’entends beaucoup de rumeurs. « Sur le Tarn, on ne prend que du silure », « ils ont tout bouffés ». Chacun doit avoir sa propre opinion. Mais… j’y passe quand même du temps, sur ce Tarn. Et je peux vous assurez que j’aimerais que leur réputation fasse ses preuves. Pourtant, parfois les jours ou ils semblent totalement inactifs s’enchaînent. Le nombre de poissons qui montent et se montrent finalement difficiles brise ce mythe de monstre affamé. On entend souvent que les silures déciment les populations de sandres déjà en place. Ils viennent finalement du même bassin et cohabitent dans leur habitat d’origine. Lorsqu’une espèce arrive, elle a un impact certain. En revanche, le nombre de sandres capturés chaque année sur le barrage témoigne de l’erreur de jugement que certains font. Le débat étant certainement sans fin, passons sur la pêche de ce poisson.

Le début de saison

Pour moi, la période des dérives en verticale, fireball où grappes de vers, tout est bon. Ils ont faim ! L’eau se réchauffe, la nourriture abonde et la fraie approche à grand pas. Nous sommes fin avril, période d’ouverture et le Tarn est encore un petit peu au dessus des débits d’étiage. Celà peu aider pour faire des dérives silencieuses, sans moteur électrique. Pour moi, sur cette rivière la brème reste un appât de choix. La pêche du silure en verticale sur le Tarn est une véritable traque. Il faut être patient, discret mais se tenir prêt à se faire arracher le bras, d’une seconde à l’autre. Yeux rivés sur le sondeur… un poisson monte, le cœur accélère. Bah non, pas cette fois, c’était juste un curieux. J’adore cette technique. Une pêche à vue, pleine d’émotions, sur une rivière qui produit des poissons qui font rêver le monde entier. Le délit de sale gueule de ce poisson n’enlève en rien la violence des combats, l’intelligence de cet animal et l’opportunité qu’il nous offre à nous autres, passionnés de sensations fortes.

La saison estivale

Puis arrive l’été. L’eau est chaude, les poissons ont vus passer quelques bateaux depuis avril. La journée, l’activité est réduite. Pour moi, cette fois ci, la pêche au cassant prend le dessus. Zone un petit peu plus turbulente, un peu de courant, un herbier. Un virage pas bien loin avec ses débris accumulés au fil des crues, la maison parfaite. Voilà mon idée des caractéristiques d’un bon spot pour cette technique. Une ligne tendue dans un endroit stratégique, loin des autres usagers de l’eau, il ne faut pas les gêner, on trouve un bief interdit à la navigation pour ça, ou on utilise une bouée bien visible. Par exemple, devant une arrivée d’eau plus fraîche, juste sur la pente qui mène à un herbier moins profond. En fait, je sonde, quadrille ce qui me semble potentiellement une zone de chasse… et paf, la canne se tord sur son piquet.

La fin de saison

Entre les mois d’octobre et de novembre, les silures sentent que la saison va les obligée à faire des réserves. Comme chez les autres carnassiers, l’activité reprend de plus belle. Toutes les techniques sont intéressantes en fonction de l’humeur des poissons et de la zone que vous pêchez. Puis arrive l’hiver et là, les choses se compliquent. la température baisse de manière drastique et l’activité est réduite à son minimum. Il y a toujours des pics d’activité, mais il faut tomber dessus. Sinon, il reste les crues. lors de celles-ci, les silures entrent en activité et profitent de la quantité de nourriture facilement accessible qui s’offre à eux pendant ces événements.

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